MESURE DE LA FRANCE

I.

Economie malthusienne et culture alexandrine

    Daniel Halevy, dans sa collection des Cahiers Verts, dont l'ambition est de faire une suite aux fameux Cahiers de la Quinzaine de Péguy, a publié récemment de M. Drieu La Rochelle une sorte de confession, très émouvante dans sa forte sobriété, d'un combattant de la grande guerre, qui se pose, avec une angoisse vraiment pathétique, cette question: quelle est, dans l'état actuel du monde, la "mesure de la France?" Et en voici les titres de châpitre, qui, à eux seuls, en disent déjà long: Le retour du soldat; le crime et la loi; le crime nous aliène les hommes et les dieux; l'esprit troublé; la France au milieu du monde; les patries et l'aventure moderne; le citoyen du monde est inquiet...

    Le crime et la loi; le crime nous aliène les hommes et les dieux: quel est done ce crime francais dont M. Drieu La Rochelle semble obsédé?. "Lors des permissions, écrit-il (Une saison de Foot-boll, p. 130) les Français s'en allaient, marqués du signe de l'égarement, comploter dans leur lit l'assassinat des enfants dont la multiplication pourtant pouvait seule justifier les sacrifices personnels qu'ils prodiguaient pour maintenir le nom de leur race. L'héroïsme du Français, pendant cette guerre, n'était-il que le choix du plus beau suicide?" Voilà le mot lâché; ce crime est un suicide: les Français ne font plus d'enfants, les tables de la natalité française marquent une sinistre et constante décroissance, la victoire n'a pas arrêté ce decrescendo démographique, au bout duquel, si rien ne l'arrête, c'est vraiment le suicide, dans toute la force du terme. Et cependant, il y a des Français (1) qui rêvent d'hégémonie française en Europe, et qui songent très sérieusement à rétablir la France dans sa prépotence européenne, telle qu'elle a pu exister aux XVII et XVIII siècles, quand la France était le pays le plus peuplé de l'Europe et avait, au point de vue démographique, l'importance que l'Allemagne a aujourd'hui. Et voilà la contradiction vraiment tragique de la situation française actuelle dans le monde: dans un corps qui semble épuisé, l'âme française continue à faire des rêves de grandeur et refuse d'abdiquer, de renoncer, d'accepter la déchéance nationale que semble impliquer par une conséquence fatale, l'épuisement de ce corps... Le XIX siècle a vu deux peuples construire leur unité et s'avancer sur la scène de l'histoire avec un prodigieux élan vital: l'Allemagne et l'Italie, avec la Russie, inépuisable réservoir humain, voilà les trois grands peuples prolétaries, au sens étymologique du mot, de l'Europe actuelle. En face de ces trois peuples dont l'essor démographique est formidable, et sans parler de l'Angleterre, qui, réfugiée dans son île, n'appartient pas en somme pleinementt au système européen mais est presque extra-européenne, entrainée dans le cycle anglosaxon dont l'axe est passé en Amérique, la France, avare de naissances, préfèrant soidisant la fine qualité à la grosse quantité, pays de moyenne propriété de moyenne bourgeoisie, de fonctionnaires, pays de célibataires, de ménages sans enfant ou de fils uniques, pays de bourgeois-gentilhommes et de prolétaires-bourgeois, la France se cabre dans un orgueil de noble dèchue, fait de vanité bourgeoise et de fiertè aristocratique, et prètend faire graviter la politique mondiale autor du probléme de sa sécurité.





    M. Drieu La Rochelle ne veut pas néanmoins désespérer. Et il écrit: "Mais en dépit de mon parti-pris passionné, douloureux de pessimisme, ailleurs des Français reconqueraient du terrain, renforçaient notre prise sur ce domaine de l'espace, où une nation assure le large fondement sans lequel sa vie spirituelle s'étiole et meurt. C'est ce qui émerveille les milliers de spectateurs animé d'une chaleureuse bienveillance pour leur race, qui depuis la guerre ont vu se lever une nouvelle France sur les terrains de sport. Elle est si saine, si souple, si tenace, si cohérente que ce serait blesser la raison de ne pas croire que tous ces jeunes corps vainqueurs sont une sûre promesse de vie et que le destin assurera leur multiplication".

    Cette nouvelle France sportive sera-t-elle prolifique? Voilà la question, et, en transcrivant ce pieux désir que le destin en assure la multiplication, l'auteur lui-même ne semble pas encore très sûr de son fait...au risque de blesser la raison elle-même. Hélas, je ne crois pas que ce goût nouveau des sports, né peut-être surtout de ce besoin vaniteux qu'ont les Français de ne se laisser distancer par personne (la France, écrit M. Drieu La Rochelle, ne demeure jamais longtemps sans le désir d'égaler la grandeur que vient d'atteindre un peuple voisin) et si heureux que ce goût soit en lui-même comme une réaction saine à un intellectualisme idéaliste plutôt morbide, puisse, à lui seul, changer le cours du destin français: c'est l'économie française qu'il faudrait bouleverser, révolutionner, car elle est essentiellement malthusienne.





    La France de l'Ancien Régime était prolifique: la France bourgeoise est malthusienne: voilà le fait. Faut-il en accuser uniquement le Code Civil égalitaire et la liberté de tester, comme la réclame l'école de Le Play, redonnerait-elle aux Français leur ancienne prolificité? Il est permis d'en douter (2); nos prolétaires, qui n'ont pas de propriété à partager, sont devenus aussi malthusiens que nos bourgeois ou nos paysans. Tous nos Français se sont fait une conception de la vie qui exclut, comme une sottise, une grave imprudence morale, un crime presque, en tous cas comme une sorte de lapinisme bestial, le fait d'avoir beaucoup d'enfants. C'est là, maintenant, une conviction bien ancrée dans la tête de l'immense majorité des bonnes gens de France et que, seules, ne semblent pas encore partager quelques familles catholiques, qui, héroïquement, se considèrent encore comme devant, par religion, être fécondes. Encore la Bretagne, qu'on cite toujours comme une province restée prolifique parce que catholique a-t-elle une tare, l'alcoolisme, qui explique peut-être autant cette proliticité que les croyances religieuses persistantes... La civilisation antique, dit Renan quelque part, a péri par paucité; il y a tout lieu de craindre que la civilisation française, cette civilisation si orgueilleuse d'elle-même, ne périsse pour la même raison. La France est essentiellement une aristocratie bourgeoise, et, comme toutes les aristocraties, elle périra par insuffisance d'apports nouveaux et tarissement intérieur...

    M. Drieu La Rochelle se pose d'ailleurs la question de savoir si cette mesure de la France ne serait pas profonde sagesse: "A ceux qui font le procès de la France, écrit-il, on ne peut laisser croire qu'ils font seulement le procès de la faiblesse. Dans sa négligence à suivre ses rivaux, il y a eu autre chose que de la paresse, il y a eu de la méfiance, un recul instintif. Ce long attentat que nous perpétrons contre l'instinct de l'espèce, ce choix que nous avons fait d'une demi-stérilité dans l'ordre de la chair, cela ne se prête pas à un jugement sommaire. La raison s'offre à nous justifier, elle qui tour à tour redresse la nature ou menace la vie. Peut-on sans réserves reprocher à la France qui n'a pas fourni il y a si longtemps le formidable effort de la Révolution et de la Construction Impériale, de n'avoir pas fait autant d'enfants que l'Allemagne, qui a eu tant de peine à se remettre de la guerre de Trente ans. Je dois admettre que les peuples sont conscients, puisque je les tiens pour responsables. Je pourrais donc dire que nous nous sommes arrêtés par sagesse dans la voie d'une folle concurrence: on ne peut pas multiplier l'Européen comme l'Oriental. Nous ne sommes pas des coolies. On ne peut pas produire indéfiniment des ouvriers et des soldats" (p. 76-77).





    Je crois qu'ici, M. Drieu La Rochelle a mis, comme on dit, dans le mille. Ici, en effet, se heurtent deux conceptions métaphysiques fondamentales, la première selon laquelle la qualité sort de la quantité, et la seconde selon laquelle à la quantité il faut préférer nettement et systématiquement la qualité: non multa, sed multum. Mesure de la France: le génie français est essentiellement mesuré, pondéré, moyen, bourgeois fait de sage économie, de prévoyance, de prudence; le pullulement choque notre raison, comme une marque évidente d'imprévoyance, d'étourderie, que dis-je, de bestialité. Cela nous dégoûte; nous en avons d'avance la nausée: nous ne sommes pas des Orientaux, M. Drieu La Rochelle dit le mot: des coolies. Et dans la haine que le Français a prise du Boche, il y a le mépris pour l'être bestial, qui pullule stupidement, comme le Chinois; lui, Français, vrai Occidental, quintessence même d'Occidental et en qui la sagesse de Minerve s'est toute retirée, il n'a pas les meurs de ces demi-Orientaux, que sont restés ces Boches et ces Moscovitese...

    "On ne peut pas produire indéfiniment des ouvriers et des soldats". L'Allemagne, peuple de soldats et d'ouvriers, peuple militaire et prolétaire; la France, peuple de paysans moyens propriétaires et de moyenne bourgeoisie... Quand, en Août 1914, la France a senti sur son corps ce pullulement germanique, cette fourmilière sortie de son terrier pour lui courir dessus en masses innombrables et compactes, et qui semblaient infinies, elle éprouva comme un haut-lecorps, une sorte d'horreur physique la saisit, et elle se raidit dans une résistance têtue, où elle escompta avec une sorte de désespoir dégoûté et malgré tout optimiste que sa raison mesurée et qualitativement supérieure aurait finalement le dessus sur ce nombre brutal et stupide qui s'abattait sur elle. La civilisation industrielle, cétte civilisation qui exige de grandes masses d'ouvriers, de "fourmis travailleuses" de "coolies," cette civilisation où la quantité triomphe grossièrement de la qualité, n'est pas le fait de nos Français, dont l'économie est restée, en prédominance, rurale, et qui sont trop artistes pour aimer ces grosses oeuvres de la grande industrie moderne, dont le caractère massif et colossal leur parait essentiellement antiesthétique. Je lis dans le cahier de M. Drieu La Rochelle l'expression violente et amère de ce dégoût: "Les capitaines d'industrie qui dirigent les démocraties plus ou moins médiatement, par les avocats d'affaires, les experts et les journalistes; les dictateurs communistes flanqués de techniciens bourgeois, sont les mêmes têtes, sous des bonnets blancs ou rouges... Tous se promènent satisfaits dan cet enfer incroyable, cette illusion énorme, cet univers de camelote, qu'est le monde moderne où bientôt plus une lueur spirituelle ne pénétrera... Nous nous valons tous, nous sommes tous les mêmes, tous actionnaires de la Société moderne industrielle au capital de milliards en papier et de milliers d'heures de travail fastidieux et vain. Que ce soit à Kharkov, ou à Pantin, à Shangaï ou à Philadelphie, c'est la même chose, n'est ce pas? partout on travaille en grand dans le carton-pâte et le fer blanc. Lénine dans son Kremlin songe-i-il à une autre affaire que celle qui occupe Stinnes ou Schwab? Le meilleur rendement" (p. 90-91).





    Le monde entier est emporté dans un vertige industriel et capitaliste; la civilisation devient de plus en plus utilitaire: nous, vieille civilisation bourgeoise rurale, nous hésitons â nous lancer à notre tour dans ce tourbillon que nos moeurs et nos goûts trouvent laid et immodéré, et, d'instinct, ou plutôt par volonté nettement arrêtée, nous proportionnons nos facultés prolifiques à notre faculté industrielle retardataire et nous restons comme à l'écart de ce que l'on appelle, peut-être très prétentieusement, le grand progrès moderne. Nous avons choisi: nous préférons décidément la qualité à la quantité; que d'autres prolifèrent et s'industrialisent à outrance; nous, nous restons un peuple de ruraux, dont l'économie sage et prévoyante, n'aimant guère les aventures et les grandes spéculations, préfère dépenser moins que produire davantage, et pratique systématiquement le restreint moral de Malthus. Nous avons résolu d'une façon très simple le problème de la population posé tragiquement par le fameux révérend anglais: au banquet de la vie française, il n'y aura pas de bouches en quantités superflues et ruineuses; nos fils uniques ne seront pas des prolétaires, mais de sages bourgeois, comme leurs pères.

    On aura beau nous dire, (et la guerre aura beau avoir mis dans un relief tragique notre insuffisance numérique), que cette solution que nous donnons au problème de la population est infiniment dangereuse, et risque de compromettre à fond notre avenir national et racial; l'Etat aura beau essayer de galvaniser un peu notre léthargie prolifique; et des moralistes, ou des nationalistes, ceux-là au noms des bonnes moeurs, ceux-ci au nom de l'intérêt national, auront beau dénoncer véhémentement le péril; nous restons sourds à leurs appels, qui n'arrivent qu'à nous faire sourire et qui n'ébranlent en rien la conviction où nous sommes désormais bien ancrés, que nous avons donné à un problème complexe et tragique la solution la plus simple, la plus pratique et la plus commode, la solution par l'abstention, par la mesure tout au moins, et une mesure si juste, qu'elle dépasse sûrement le but; mais, comme dit Molière, dans la juste mesure on ne les voit jamais: les, ce sont les hommes en général; et les Français, si pondérés, ont cédé évidemment sur ce point à ce qu'on pourrait appeler le vertige de l'économie, la virtuosité dans l'économie...





    On insistera peut-être, on dira: prenez garde, Français; vous préférez la qualité à la quantité, et vous n'avez sans doute pas tort; mais êtes-vous sûrs de conserver même la qualité? Ne faut-il pas avoir aussi la quantité pour garder cette qualité? La qualité s'obtient par la sélection; mais, pour qu'il y ait sélection, il faut qu'il y ait quantité; quand, dans un concours, les candidats se raréfient et n'atteignent même plus le nombre des places à pourvoir, le niveau du concours, forcément, s'abaisse, et les places, finalement pourvues, le sont de titulaires médiocres. Vous-mêmes, ne l'oubliez pas, c'est quand vous eûtes aussi la quantité, c'est-à-dire aux XVII. e et XVIII. e siècles, où vous teniez la tête, numériquement, en Europe, que vous eûtes la qualité; l'Europe, au XVIII. e siècle, fut française; la culture européenne fut une annexe de la culture française, et les armes françaises purent aller jusqu'à Moscou, précisément parce que vous étiez le nombre, et que, de cette abondance, jaillissait, tout naturellement, une qualité supérieure. Le génie, n'est-ce-pas une puissance de vitalité exceptionnelle, une sorte d'élan vital d'une intensité extraordinaire; et, comment, à produire la vie au compte-goutte, avec cette trop sage parcimonie, en entravant ainsi systématiquement d'élan vital et créateur, cela n'amènerait-il pas une raréfaction du génie lui-même? Si l'on faisait une statistique sérieuse à ce point de vue, peut-être trouverait-on que preque tous les grands génies sont issus de familles nombreuses. Confiance dans la vie, optimisme robuste, hardiesse créatrice - voilà les qualités qui font le génie - et non cette avarice un peu sordide, ce restreint, qui ne peuvent aboutir qu'à la médiocrité bourgeoise et, finalement, à la nullité.

    L'art d'un Debussy, sans doute, est exquis et raffiné, mais comment le comparer à un Beethoven ou à un Wagner, dont la richesse, la puissance, la luxuriance de sèves, sont celles, non du talent, mais du génie dans toute la force du terme? Un Flaubert est un artiste consommé, mais comment pourrait-il soutenir la confrontation avec un Dostoiewski? Chez les meilleurs de vos artistes, il y a comme une secrète impuissance, et il s'en dégage comme un ennui subtil et mortel, où l'âme se dessèche; ce sont des intellectuels quintessenciés, mais ce ne sont pas de grandes âmes religieuses; leur art est de cénacle, ce n'est pas le grand art; et vos artistes, loin du peuple et de la vie, s'enferment, pessimistes et désolés, dans une solitude terriblement stérilisante; aussi, cent trente ans après votre grande Révolution, on vous voit par un recul inoui et une sorte de gageure de réaction utopique et désespérée, prendre la tête en Europe de la Contre-Révolution!





    Mesure de la France: cette mesure apparaît décidément comme une mesure toute alexandrine. Or, Nietzsche nous l'a enseigné: Apollon lui-même, sans Dionysos, voit sa force se tarir, et tombe dans l'égypticisme; sa raison et sa mesure ne sont plus que stérilité, jusqu'au jour où un puissant flux dionysien vient redonner la vie à cette sagesse momifiée. La France, en refusant de donner à ses facultés prolifiques et industrielles tout leur essor, se condamne à une vie ralentie, bientôt trop raréfiée, où la qualité elle-même va se perdant, et, finalement c'est le suicide...

    (continua).

E. BERTH.

(1) La vanité nationale française est un phénomène assez récent dans l'histoire de France, ainsi que l'a montré M. de Gobineau dans un article inédit publié dans le premier numéro de la nouvelle revue Europe, article qui est, entre parenthèses, un petit chef d'ouvre d'analyse historique et sociale. C'est avec le Roi-Soleil que la France a commencé de se croice naïvement ét insupportablement la Nation-Solcil, celle auprès de qui pâlissent tous les autres astres nationaux; au XVIII siècle, nos raisonneurs et nos philosophes font la loi en Europe et la vanité nationale en est encore accrue; puis ce furent les victoires de la Révolution et de l'Empire qui donnent au peuple français cette conviction outrecuidante et superbe qu'il est invincible; 1870 a été une blessure des plus cuisantes pour cette sotte vanité, et la Victoire de 1918 n'a pas paru, à beaucoup de nos chauvins intégraux, assez cuisante et assez humiliante pour le sale boche qui s'était permis de nous battre en 1870: il aurait fallu aller à Berlin, et l'on n'a pas d'ailleurs renoncé à y aller! De sorte que, légitimistes ou démocrates ou bonapartistes, tous les Français communient dans cette espèce de religion française qui n'est plus du patriotisme, mais je ne sais quelle fatuité nationale parfaitement odieuse, ridicule et stupide.
(2) Je lis dans les Lettres (N° du 1. er Mars) ces réflexions judicieuses de René Johannet, p. 458: "Un des pays les plus prolifiques de l'Europe, la Pologne, est régi par la même loi successorale que la France néo-malthusienne. On se fait souvent, chez les profanes, des idées très singulières sur notre ancien droit. On parle ainsi souvent du droit d'ainesse. Or il ne jouait que pour une très petite minorité de la nation. Il fallait, pour qu'il intervînt que non seulement l'héritier, mais la terre fussent nobles, conditions qui ne s'accouplaient pas toujours,tant s'en faut. Quant au droit de tester, il n'existait que dans le midi de la France, là où prévalait le droit romain". Donc la panacée du rétablissement du droit d'aînesse sous la forme de la liberté de tester s'avère parfaitement vaine et illusoire.