QUAND ISRAËL EST ROI.
Questo è uno degli ultimi articoli di Giorgio Sorel. Destinato all'Italia, esso rimase per caso inedito ed ora per la cortesia di un amico noi possiamo esserne i primi divulgatori. Il est extrèmement difficile de se rendre compte du rôle que les Juifs ont joué au cours des révolutions qui ont accumulé tant de ruines dans l'Europe Centrale. Les familles israëlites qui depuis longtemps se sont occupées avec zèle d’affaires industrielles ou de travaux d'èrudition, ne doivent pas être confondues avec leurs correligionnaires russes ou polonais. En France et en Italie les Juifs au cours du Moyen Age se sont généralement assimilés aux gens du pays. Mais en Allemagne et en Hongrie il n'existe que des analogies lointaines entre des Juifs dont l'ambition a quelque chose de diabolique et les vieux habitants des royaumes germaniques. C'est en Allemagne que le Judaïsme rechercha une attitude provoquante et imprudente. Henri Heine s'est amusé à jouer aux révolutionnaires et ses contemporains n'ont jamais bien su jusqu'à quel point il devait-être pris au sérieux. Kurts-Esner a manqué le bon sens encore bien plus que Henri Heine. Il s'ètait imaginé que Clémenceau et lui étaient faits pour rétablir la paix en Europe. Mais Clémenceau avait été habitué à vivre au milieu de gens qui prenaient difficilement les écrivains lunatiques des cafés parisiens pour des hommes d'Etat sérieux; Clémenceau voulait bien s'amuser, en développant les paradoxes avec un Juif dépourvu de sérieux; mais il le laissa de côté dès que Kurth-Esner eut la prétention de devenir un grand chef révolutionnaire. Je crois que Clémenceau se conduisit avec Liebknecht et avec Rosa Luxembourg, comme il le faisait avec les socialistes trop ambitieux qu'il prenait volontiers pour des imbéciles. L'un des résultats de l'agitation juive en Allemagne a été de développer l'antisémitisme à un degré que les Français et les Italiens comprennent mal. En Hongrie, les Juifs firent tout ce qu'ils pouvaient pour donner à la population l'impression qu'ils étaient les plus grands patriotes du pays; puis par un revirement bizarre ils devinrent les ennemis irréductibles des Magyars; aujourd'hui il semble que la question hongroise soit devenue un problème juif, mais un de ces problèmes dans lesquels tout est mystérieux. Urbain Gohier prétend que le socialisme juif en Hongrie disparaîtra et que les anciens Magyars reprendront une autorité qui rappellera celle que leurs ancêtres ont exercé. Les frères Tharaud ont tracé de Bela-Kun un tableau tout-à-fait saisissant; c'ètait, disent-ils, un petit employé juif, débrouillard et rusé, comme on en voit dés milliers à Budapest, il avait été employé dans les journaux à faire d'infimes reportages; les autres personnages tel que Kéri ou Pogany n'ètaient pas supérieurs à Bela-kun. Lorsque la crise de la paix fut ouverte, que les premiers fondateurs de la Révolution, comme Karoly, sentirent la nécessité de disparaître; come cela était arrivé à Kérensky, un gouvernement dirigé par Bela-Kun prit la tête du mouvement. "Après la dynastie d'Arpad, après Saint Etienne et ses fils, après les Anjou, les Hunyade et les Habsbourg il y avait aujourd'hui un roi d'Israël en Hongrie". L'agitation militaire des Soviets hongrois se termina dans une comédie sanglante. Au commencement du mois de mai les Roumains et les Tchéques étaient entrés en Hongrie, Bela Kun déclara que les travailleurs méneraient jusqu'au but la lutte. On vota un ordre du jour prescrivant aux commissairs du peuple et aux membres du conseil d'aller se battre sur le front; mais oubliant leur serment les chefs restèrent paisiblement chez eux. Nos auteurs pensent que quelques bataillons cantonnés à Belgrade auraient suffi pour mettre à la raison un régime exécré de toute la population; mais sans qu'on sache pourquoi, l'Entente avait défendu de gêner Bela-Kun. Peut-être Clemenceau était-il bien aisé de s'amuser aux dépenses des prétendus disciples de Lénine; le premier août les Roumains approchaient tellement de Budapest que Bela-Kun jugea, nécessaire de partir; un train spécial l'emmena à Vienne. Son plus redoutable associé, Szamuely, le grand organisateur de la terreur; voulut partir en auto; mais à la frontière autrichienne il se brûla la cervelle. La communauté israëlite refusa de l'accepter dans le cimetière. Karoly jouissait d'une fortune colossale; mais vers l'âge de dix ans il fallut faire une opération pour lui permettre d'employer une sorte de bredouillement assez confus, qui prenait le ton de l'abiément, pour peu qu'il élevât la voix. Son ambition était de faire une grande révolution; la seule chose qu'il ait su jamais faire a été de jouer aux cartes d'une manière scandaleuse. Son ennemi était le comte Tisza; quelque temps avant la guerre il y eut un duel entre eux, dans lequel Tisza montra une supérieurité ???dente; quelques années plus tard il disait à son neveu: "Je commence à croire que j'ai eu tort de ne pas tues Michel ce jour-là". La comtesse Karoly était la fille de Jules Andrasy; elle vivait entourée de Juives exaltée, féministes et pacifiques. Comme chez beaucoup de femmes, il y avait chez elle, de la sottise et un engouement naïf pour des idées dont les femmes nobles sont si souvent victimes. Qui pouvait-être le prince qu'aurait confiance dans Karoly! Le roi croyait que c'ètait un honnète homme, ayant toute la confiance du peuple et au grand étonnement du prince Windischgraetz; L'Empereur déclara qu'il avait donné l'ordre de lui obéir. Inutile de dire que la Impératrice Zita était aussi folle que son mari. On peut se demander qui des Bourbons ou des Habsbourg était le plus incapable de gouverner un grand pays. Quelque temps auparavant Tisza avait été assassiné, c'est une question de savoir si l'Empereur ne fut pas pour quelque chose dans le crime. Tisza se défiat beaucoup du suffrage universel; et l'Empereur voulait établir ce régime dans l'espoir de donner aux Yougo-Slaves une importance qu'ils n'avaient jamais eue au cours de l'histoire. Karoly parait avoir été un des complices de l'assassinat: l'Empereur s'ètait débarrassé des services de Tisza et celui-ci se trouvait abandonné aux vengeances; il fut assassiné par une bande de Juifs. Ler frères Tharaud le comparent à l'Amiral de Coligny, aux frères De Witt et aux puritains d'Ecosse. Les Débats du 20 Août 1921 prétendent qu'il ne faut pas attacher une grande importance aux livres des Tharaud et que ceux-ci auraient dû tenir compte d'une lettre d'Aéneàs Sylvius Piccolomini qu'accusa jadis les Magyars de mensonge. J'observerai tout d'abord que les gens que les Débats nomment nos amis Théco-Slovâques ou bien Yougo-Slaves sont bien connus à Paris pour acheter la presse française. Si on veut faire appel à Aénéas Sylvius, il ne faut pas oublier le témoignage du franciscain Jean de Capistrano. Celui-ci prononça sur le cadavre du gouverneur hongrois ces paroles: "Salut, étoile du ciel! Tu n'es plus, couronne du royaume ! Elle est éteinte la lumière du monde chrétien. Tu es vraiment heureux, toi! Nous, tu nous a laissés dans la vallée des larmes! O brave Jean, Adieu! Adieu!" (Charles Louis Chassin - La Hongrie, son Génie et sa mission) Jean de Capistrano, le redoutable franciscain du Abruzzo, que l'èglise a canonisé, n'ètait pas homme à acheter des consciences. 12 Octobre 1922. GEORGES SOREL.
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