LA POLITICA DI P. VALERYNella Revue de France del 15 settembre si legge un colloquio di F. Lefèvre con Paul Valéry. Il pensiero di Valéry - naturalmente portato a guardare i fenomeni sociali come poeta e matematico - si inquadra nelle preoccupazioni oggi dominanti nell'intelligenza francese e occidentale sulle sorti della civiltà europea. I popoli tagliati fuori dalla cultura internazionale sono pronti a disprezzare queste trepide incertezze e queste oscure domande: ma la loro grossolana sicurezza non sarebbe appunto un indice della loro decadenza? Negli anni che precedettero Campoformio pochi veneziani ebbero il presentimento e la tristezza del tramonto: tutti parlavano nella repubblica di destini imperiali e di romana grandezza. Une expression de votre étude sur "La crise de l'Esprit" - comincia il signor Lefèvre - semble avoir particulièrement frappé. Vous avez dit: "L'Europe deviendrat-elle ce qu'elle est en réalité, c'est-à-dire un petit cap da continent asiatique?". - En disant que l'Europe est un petit cap, j'ai voulu rappeler qu'il n'y a point de proportion entre sa puissance dans le monde et sa grandeur physique, comme il n'y en a point entre sa population et celles des terres qu'elle contrôle. Il y a donc autre chose. J'ai essayé de définir cette autre chose, et je me suis demandé si cet appoint n'allait pas s'affaiblissant. - Plusieurs écrivains de divers pays ont fait aussi la même constatation: les uns pensent que, pour remédier à cet affaiblissement, il suffit de puiser aux sources éternellement jeunes du catholicisme: d'autres écoutent avec une étrange sympathie les "appels de l'Orient" et semblent partisans d'une "utilisation du bouddhisme". Quelle est votre attitude sur ce point? Croyez-vous à la fécondité toujours actuelle du catholicisme? - Je n'ai pas touché à la question religieuse. Vous me posez un problème que l'on ne peut résoudre que par les moyens de la fantaisie. Un catholique vous dira oui. Un non-catholique jurera que non. Mais, cela, nous le savions d'avance. - En somme, vous n'êtes pas sans "politiquer" quelque peu? - A ma façon. - Si je compte bien, je vois dans votre œuvre cette Conquête méthodique qui a paru en 1896, la Crise de l'Esprit, et cette réponse que vous avez donnée à la Revue de France, qui vous ínterrogeait sur la Crise de l'Intelligence? M. Paul Valéry se met à rire: - Oui, me dit-il, il paraît que, non content d'évoquer de temps à autre le spectre de la poésie pure, je me fais quelquefois le prophète des crises de l'intellect... Quant à la politique, je n'y entends rien. C'est trop difficile! Mais je me domande quelquefois si tout ce qui est compris actuellement sous ce concept n'est pas en train de subir une prodigieuse transformation. Les idées ou les idoles qui, depuis des siècles, servent à énoncer les problèmes politiques et à leur concevoir des solutions, commencent à se trouver en contraste, sinon en conflit, avec la manière de penser, avec les conditions imposées par la vie moderne à la pensée, qui résultent du développement de précision, de connexion et de puissance que la science a imposé à l'Europe et que L'Europe impose au monde. Il m'est donc arrivé de songer quelquefois à ce que pourrait être une politique où les considerations de statistique - d'organisation - de selection, etc., joueraient le rôle fondamental ... ... En somme, toute politique active se fonde nécessairement sur quelque idéal proche ou lointain que l'on assigne soit à l'individu, soit à quelque groupe humain, qu'il s'agisse d'une famille, d'un parti, d'une caste, d'une nation, d'un regime - d'un continent tout entier ou de la race humaine tout entière. Il y a donc, il doit y avoir autant d'idéaux, antant d'espéces d'idéaux qu'il y a de catégories et d'échelles différents. - Le fait que chacun appartient à la fois à tant de systémes, a tant de classes logiques, est le fait fondamental. Faire des raisonnements, concevoir des constructions qui composent entro eux, qui combinent ces éléments ou ces êtres d'ordres si divers - essayer de calculer ce que doit céder la personne au groupe et le groupe à le personne, rechercher par conséquent je ne sais quelle commune mesure entre des intérêts et des forces si différentes - voilà, entre autres rêveries, mon genre de penser à la politique. Dove si vede che anche partendo dalle scienze matematiche si può giungere a intravedere certe verità del marxismo. Ma non si è poi marxisti se non si passa dalle rêveries e dai calculs alla praxis e alla storia. |